Stade rennais - Lens : Deux points perdus, mais des vertus | OneFootball

L'égalisation concédée sur le fil par le Stade rennais a gâché une soirée au bout de laquelle l'équipe de Julien Stéphan avait montré de bonnes choses, dans un style en rupture (…)

L’égalisation concédée sur le fil par le Stade rennais a gâché une soirée au bout de laquelle l’équipe de Julien Stéphan avait montré de bonnes choses, dans un style en rupture avec le jeu passé.

« Rageant ». Julien Stéphan n’a pas hésité au moment de qualifier la rencontre qu’il venait de vivre, hier soir. Le coach rennais avait été précédé de Steve Mandanda en zone mixte, venu assumer la responsabilité de ce résultat. Le portier mal sorti sur un centre lensois a regretté avoir « tout gâché », mais son entraineur n’a pas souhaité tout remettre sur ce fait de jeu. Stéphan a davantage pointé la fin de match mal gérée par son équipe, qui n’a cessé de reculer alors même qu’elle évoluait en supériorité numérique.

Pourtant, Rennes avait avant ce but adverse montré certaines vertus. Exit la possession de balle et le beau jeu, samedi le « tiki-taka » est resté au vestiaire pour laisser place au « kick and rush ». Un jeu long et direct, qui divise toujours et séduit moins, mais dans lequel le SRFC a pris ses aises une bonne partie de la rencontre. Après un premier quart d’heure compliqué, Rennes a gagné en solidité et en impact, notamment grâce à la doublette Santamaria-Matusiwa, qui lorsqu’ils ne levaient pas la tête pour voir le ballon passer au-dessus d’eux s’évertuaient à le récupérer et vite le transmettre. Un rôle clé de la part de deux joueurs à qui il va à merveille.

Lorsque les trois points ne sont pas à l’arrivée, les critiques viennent rapidement lorsque le style de jeu ne convient pas à tout le monde. Celui de ce nouveau Stade rennais est loin d’être le plus séduisant, pour un club qui il y a deux ans pratiquait un football salué par la majorité. Mais il a le mérite d’avoir révélé certaines valeurs d’engagement, de combativité, et d’état d’esprit d’un groupe qui se découvre et est encore loin d’être celui qui vit le mieux.

Le visage montré face à Lens, jusqu’à ce dénouement frustrant, reste encourageant. « Si on perdure dans ce sens, je suis convaincu qu’on fera une bonne saison », appuyait Julien Stéphan après le match. La réalité du championnat est cependant celle-ci : avec un déplacement à Paris et la réception de Monaco, Rennes a joué hier le plus « abordable » des trois rencontres le séparant de la prochaine trêve. Le SRFC y a perdu deux points, et avec ce jeu moins alléchant peine à susciter la relativisation. Mais beau jeu ou non, il n’y a souvent que les victoires qui contentent le plus grand nombre.