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·29 de setembro de 2025
ASSE : Il raconte comment il a changé un derby contre l'OL

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Dans un entretien accordé à L’Équipe, Kevin Monnet-Paquet a replongé dans ses souvenirs, entre éclats de rire en mise au vert, derby historique contre Lyon et blessures frustrantes. Retour sur les confidences d’un joueur qui a marqué l’ASSE par sa générosité et sa simplicité.
Dans chaque carrière, il y a des coéquipiers qui laissent une empreinte indélébile. Pour Kevin Monnet-Paquet, le classement est clair : son Top 3 du vestiaire reste une source de sourires. En tête, l’incontournable Jessy Moulin. « On pleurait de rire lors des mises au vert avec Saint-Étienne », confie KMP, qui se définit lui-même comme « bon public ».
Le deuxième nom a valeur d’histoire commune : Nolan Roux, ami de toujours, rencontré au centre de formation du RC Lens. « Il semble détaché du foot, amoureux de la pêche, fin, toujours à l’affût pour imiter ou chambrer. C’était un vrai "tueur à gages" », raconte l’ancien attaquant stéphanois.
Enfin, il cite Kanga Akalé, capable de déclencher un fou rire même dans les pires moments. Exemple marquant : un match fou contre Marseille en 2008 où Lens, prêtant Akalé, se fait rejoindre à la dernière minute par un centre de ce dernier pour Djibril Cissé. « On descend en fin de saison… Mais lui, il revient à l’entraînement et rigole comme toujours ! » Un contraste qui rendait fou son coach Jean-Guy Wallemme.
Impossible de parler de Monnet-Paquet sans évoquer les derbies contre l’OL. Dans ses confidences, il raconte un moment qui restera dans l’histoire du Chaudron : un soir de janvier 2016.
« Galtier nous avait demandé d’attendre, de rester compacts. Mais quand Tolisso s’est retrouvé dos au jeu, j’ai senti le coup. J’ai pressé, chipé le ballon et taclé pour Söderlund. Derrière, il marque. On gagne le derby sur cette action. »
Cet instinct de pressing, cette audace, ont suffi à écrire une page mémorable de la rivalité éternelle entre Saint-Étienne et Lyon. L’année suivante, le 5 février 2017, KMP va encore plus loin : il inscrit son propre but lors d’un succès 2-0. Un frisson inoubliable. « Marquer contre Lyon, c’est magique. Les supporters m’ont même dédié une chanson qui résonne encore aujourd’hui. »
Un chant à son nom, né sur le ton de l’humour, mais devenu un hymne affectif entre lui et les fidèles du Chaudron. « Cela m’a touché, même si je ne mérite pas plus qu’un autre. Mon nom passait bien dans le chant, c’est tout », dit-il avec modestie.
Mais derrière les sourires et les souvenirs, il y a aussi les blessures. Kevin Monnet-Paquet n’élude pas la frustration. « Sans elles, j’aurais joué jusqu’à 38 ans », avoue-t-il. Son genou a souvent trahi son corps au moment où il se sentait au sommet.
Sous Jean-Louis Gasset à l'ASSE, il était devenu un véritable « couteau suisse » des Verts, capable de jouer piston, ailier ou même relayeur. « J’étais à l’aise de ouf », se remémore-t-il. Mais c’est à ce moment-là que survient une grave blessure aux croisés.
Un coup du sort qui lui a sans doute fermé des portes. « J’aurais aimé jouer en Angleterre. Après l’Euro U19 en 2007, j’avais une opportunité. Mais c’était trop tôt. » Un regret parmi d’autres, mais jamais de rancune. Pour lui, le football reste une histoire de passion et de partage, au-delà des déceptions.
Avec l’ASSE, Kevin Monnet-Paquet n’a pas été une star des statistiques. Mais il a laissé une marque : celle d’un joueur attachant, généreux, proche des supporters. Ceux-ci ne l’ont jamais oublié, comme en témoigne la chanson à son nom.
Dans son entretien, il fait passer un message simple : le football est fait de joie, de rires en coulisses, de moments magiques dans un Chaudron incandescent, mais aussi de cicatrices. Une carrière riche en émotions, à l’image d’un joueur qui restera gravé dans la mémoire des Verts.