« Ça va payer, j’en suis convaincue ! » Avant RC Lens-ASSE à Bollaert ce vendredi, Sarah M’Barek reste confiante | OneFootball

12e et dernier avec 1 point à 5 longueurs de Montpellier, premier non relégable, le RC Lens féminin reçoit Saint-Étienne, 11e (4 points) ce vendredi dans le cadre de la 9e journée d’Arkema Première Ligue. Enjeu du maintien, Bollaert, maillot de la Sainte-Barbe… Tout est réuni pour en faire un gros rendez-vous (21h, diffusé sur Canal+ Foot). Le point avec l’entraîneure Sarah M’Barek.

Lensois.com : Sarah M’Barek, comment préparez-vous ce match contre Saint-Étienne après une trêve internationale ?Ce sont toujours des difficultés pour nous. On s’est retrouvées à 12 pendant 8 jours et en termes de charge, pour les internationales, il y a les matches, parfois deux, les voyages comme pour les Haïtiennes qui ont joué à Belize. À nous d’apprendre à gérer ça. Des protocoles sont mis en place.

Ce match face à Saint-Étienne se jouera à Bollaert dans le cadre des festivités pour la Sainte-Barbe. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?C’est vrai qu’au fil des années, je m’imprègne de la culture du Nord, du bassin minier. C’est pour moi un événement particulier. Je ressens de plus en plus d’émotions. Je partage et comprends la mentalité d’ici. C’est un honneur de pouvoir jouer à Bollaert pour la Sainte-Barbe avec le maillot spécial. C’est une source de motivation supplémentaire, pour tout donner.

Au-delà de la Sainte-Barbe, c’est un match important dans le cadre de la lutte pour le maintien…Je pense que tous les matches vont être importants. Oui il y a une pression, car on est dans une situation difficile. Mais on en a conscience. On a à cœur d’obtenir cette première victoire. Toutes les conditions sont bonnes pour y parvenir à Bollaert. Sur le groupe resté travailler, on a eu 12 joueuses au taquet pendant 8 jours et ça nous a permis d’aborder les choses différemment, de prendre du temps avec elles. On les a senties hyper motivées. On va tout donner. Il y a encore du temps et on reste confiantes, même si on commence à compter.

« Les joueuses ont encore un peu peur, mais quand elle sera levée, vous n’allez pas les reconnaître »

Jouer à Bollaert devient-il une habitude ? Est-ce de plus en plus simple de gérer ces rendez-vous dans ce stade, d’autant que vous y restez sur un nul 1-1 contre le PSG (ndlr : match perdu 3-0 sur tapis vert) ?Oui, les joueuses commencent à avoir l’habitude, même si ça reste un événement. Elles ont juste envie de faire plaisir au public. On sait que le contexte fait qu’on n’aura pas autant de spectateurs (ndlr : au moins 8 000 tout de même), mais toujours plus qu’à François-Blin. Elles prennent de l’expérience, de la maturité et c’est plus facile d’aborder ces matches.

Le match perdu à Marseille, un autre promu, vous permet-il de mieux vous situer ?Oui. Elles ne nous ont pas impressionnées. On a débriefé avec les joueuses le lendemain matin. Les filles ont pris conscience qu’elles n’avaient rien à leur envier. Effectivement, on met peut-être un peu plus de temps, l’OM a beaucoup recruté, après ce qu’on veut, c’est réussir ce qu’on a envie de mettre en place. Il faut qu’on passe un cap, qu’elles se sentent capables de gagner. Elles ont encore un peu peur, mais une fois que cette peur sera levée, vous n’allez pas les reconnaître.

Comment le groupe vit le fait de passer d’une saison euphorique à une autre beaucoup plus difficile ?C’est la magie du foot. Un jour on est là-haut, le lendemain on est en bas. Il faut savoir le gérer, savoir faire le dos rond. On a vécu des moments extraordinaires la saison dernière, ce qui nous permet de garder confiance. On est dans le dur, mais c’est ça aussi qui fait qu’on est un groupe hyper solidaire et que je reste hyper confiante. Ça va payer, j’en suis convaincue.

Envisagez-vous de recruter cet hiver ? On va avoir une réunion prochainement avec la direction, on va se poser et faire un bilan. Cela fait partie des options, mais on n’a pas forcément le budget pour. On fera le point d’ici les 2 ou 3 prochains matches.

Propos recueillis par Eloïse De Mester et Christophe Schaad à la Gaillette-Gervais Martel