Coupe de France : à plus de 24 heures d’ici, le FC Mulhouse entend bien continuer sa route en Nouvelle-Calédonie | OneFootball

Tiré au sort pour affronter l’AS Magenta (R1) au septième tour de la Coupe de France, le FC Mulhouse (N3) a connu un véritable périple pour rejoindre la Nouvelle-Calédonie. Toutefois, les Alsaciens comptent bien profiter de leur séjour à Nouméa, tout en espérant rentrer en France avec la qualification pour le tour suivant.

Un périple commencé dès ce lundi. Ce samedi à 05h00 du matin (15h en Nouvelle-Calédonie), le FC Mulhouse (N3) affronte effectivement l’AS Magenta (R1) dans le cadre du septième tour de la Coupe de France. Un match disputé en Nouvelle-Calédonie, à 18 000 kilomètres de la région alsacienne. Le promu au sein de la cinquième division tricolore, qui a dû passer par un trajet de plus de 24 heures de vol, a également subi les dix heures de décalage horaire une fois arrivé sur place. Une semaine complète donc loin des leurs pour les Mulhousiens. « Quand on a été tiré au sort, on nous a envoyé un planning avec un jour de départ et un jour de retour. C’était déjà un peu un rêve pour nous d’être tirés au sort. Je pense que tout le monde n’avait pas encore réalisé jusqu’à ce lundi matin. Mais tout était très bien organisé. On a suivi ce qu’on nous a proposé » nous a confié la présidente Camille Aissaoui alors que ses joueurs étaient encore en route vers la Nouvelle-Calédonie. 

« Il y a beaucoup de motivation, c’est sûr. Plein d’envie aussi, face à cette nouvelle aventure et à cette semaine tous ensemble. Mais forcément, avec l'envie de passer au prochain tour » a-t-elle poursuivi, elle qui a laissé sa place à l’un de ses joueurs et n’a donc pas fait le déplacement jusqu’à Nouméa. « On est arrivés tard dans la nuit de mardi à mercredi. Après plus de 24 heures de vol, c’était un long périple. On est en phase de récupération afin de laisser les organismes s’adapter. On a fait notre premier entraînement ce mercredi à 17h, heure locale. Mais on savait de toute manière que derrière cela allait se ressentir. Pour l’instant, ça va » nous a, de son côté, répondu Hakim Aibèche ce mercredi soir. 

Une semaine inoubliable à vivre, malgré le décalage horaire

Les corps devront ainsi se mettre à la bonne heure à Nouméa. « Quand on s’est inscrits et qu’on a eu la chance d’être tirés au sort, on savait vers quoi on s'engageait. Ce n’est pas une surprise » explique l’entraîneur alsacien, qui assure accepter les « contraintes » avec grand plaisir. Ces dernières, « qui sont liées à la logistique et autre », ne le dérangent pas. Au contraire. « On est pleinement concentrés sur ce qu’on doit faire. On va rencontrer une équipe de qualité. À nous de faire un match complet et de tout faire pour rester dans la dynamique dans laquelle on est en ce moment. » Le FCM ne s’est plus incliné depuis le 6 septembre dernier et une lourde défaite à Jura Dolois (5-2) à l’occasion de la troisième journée de National 3. Depuis, le promu n’a fait que gagner en galon et reste sur huit matchs toutes compétitions confondues sans revers. 

Une semaine loin du train-train quotidien donc pour le pensionnaire du stade de l’Ill, alors que l’ensemble des joueurs travaillent à côté. « C’est un sentiment exceptionnel de vivre un truc comme ça ensemble. Tous nos joueurs travaillent, donc le fait de pouvoir vivre cette aventure longue de plusieurs jours est très important. Surtout dans la vie d’un groupe. C’est très intéressant pour nous. » Pour autant, les joueurs de Hakim Aibèche se savent en mission pour décrocher leur ticket pour le huitième tour de la Coupe de France : une confrontation face à l’ASS Still Mutzig (R1) ou l’US Raon-L’Étape (R1), encore loin des bases mulhousiennes. 

Quel objectif en Coupe de France ?

Le parcours au sein de la 109e édition de la Vieille Dame ne devra donc pas s'arrêter au soleil. « On espère aller le plus loin possible. On connaît les potentiels adversaires, si l'on venait à passer au prochain tour. On sait que cela reste à notre portée. On aimerait revivre ce qu’on a vécu il y a deux ans », a expliqué Camille Aissaoui dans les colonnes de Foot-National.com, faisant référence à la réception de Valenciennes, qui avait vu les professionnels du club du Hainaut s'imposer lors de la séance de tirs au but (1-1, 5 t.a.b à 4). « On a reçu une équipe de Ligue 2 au huitième tour au Stade de l’Ill. On aimerait pouvoir offrir ça à nouveau à notre public mulhousien. Si c’était le cas, cela ne pourrait pas être avant les 32es de finale. On aimerait, dans l’idéal, atteindre à minima ces 32es de finale, pour recevoir chez nous. » Même son de cloche du côté du coach, qui annonce que son équipe, « comme tous les clubs encore en lice, tenteront de passer au tour suivant. On n’est pas là en vacances, on est là vraiment pour vivre un moment ensemble. Mais on va tout faire pour se qualifier. »

Mais la tâche s'annonce ardue sur la pelouse du stade Numa-Daly de Nouméa. « Cela va être un match compliqué puisque le niveau de Magenta est très intéressant. Cela ne va pas du tout être un match facile. Si nous sommes qualifiés pour le huitième tour, cela nous remplira tous de joie. » Et la Nouvelle-Calédonie a déjà réussi par le passé au FC Mulhouse, qui s'y était rendu en 2012, déjà pour le septième tour de la Coupe de France.  

Un passage déjà effectué à Nouméa en 2012

En novembre 2012, le club du Haut-Rhin surfait sur une bonne dynamique en CFA (aujourd'hui National 2) et croisait le fer avec l'AS Lössi, évoluant au plus haut niveau local (Division d'Honneur, Régional 1 aujourd'hui). Sur la pelouse du stade Numa-Daly de Nouméa, les hommes de Laurent Croci s'étaient imposés sur le score de trois buts à zéro, grâce à un triplé de Saïd Dardouri. De quoi tracer la voie au FC Mulhouse de 2025 ? « Cela ne veut rien dire. On est conscients du niveau de l’AS Magenta. On sait qu’on va affronter une très belle équipe. J’espère qu’on pourra réitérer ça. Ils savent le travail qu’il y a à faire là-dessus. On est conscient de notre potentiel. Bien sûr qu’on y va pour gagner, mais ce ne sera pas donné. Il va falloir faire preuve de sérieux jusqu’au bout », a tempéré Camille Aissaoui.

Même son de cloche du côté de son entraîneur Hakim Aibèche, qui ne compte pas s'appuyer sur le passé pour retirer la pression des épaules de ses joueurs. Quant au retour en France, et un match de National 3 prévu dès le samedi 22 novembre à 18h face à l'US Ivry, le FC Mulhouse n'y pense pas. « Sincèrement, on n’y pense pas pour le moment. Même si on sait que le retour va être très long. On va atterrir à Paris, il faudra rentrer jusqu’à Mulhouse trois jours avant de jouer en championnat. Mais on avait toutes ces données au départ, donc on les accepte et on essaiera de faire au mieux pour que ce moment reste inoubliable et nous serve de loin pour derrière continuer à grandir ensemble. » Verdict ce samedi donc, sur Foot-National.com. 

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