Gonzalo Garcia, l’oublié du Real Madrid en attaque | OneFootball

Gonzalo Garcia attend son heure. Patiemment. Alors que l’Espagnol a éclos cet été, profitant de la Coupe du monde des clubs et des déboires médicaux de Kylian Mbappé pour se révéler aux yeux de tous, il est aujourd’hui contraint de ronger son frein. Le meilleur buteur du Real Madrid Castilla la saison passée, avec 25 unités au compteur en championnat, a fait le choix de rester au bercail après un Mondial plus que réussi.

Ses quatre réalisations, qui ont fait de lui le meilleur buteur de la compétition (à égalité avec Di Maria, Guirassy et Marcos Leonardo), auraient pu lui ouvrir les portes d’une autre écurie. Mais le joueur formé à Valdebebas se veut loyal. Et cultive sa singularité. A l’heure des avant-centres modernes qui n’hésitent pas à dézoner, il préfère une vision du poste à l’ancienne. Celle qui fait de lui le successeur de Joselu.

Face à un Mbappé éblouissant, le défi de l’existence

Gonzalo Garcia a officiellement prolongé son contrat au coeur de l’été, étendant son bail jusqu’en 2030. Une sorte de récompense après une Coupe du monde des clubs rayonnante. Depuis, le buteur merengue n’existe quasiment plus. La faute à un Mbappé inarrêtable, auteur de 18 buts toutes compétitions confondues. Le début de saison canon de l’attaquant français empêche de facto Garcia de s’exprimer, lui qui n’a pu grignoter que 113 minutes de jeu.

Dans ce contexte, le Madrilène de naissance ne contribue pas aux succès de son équipe. Le 20 septembre dernier, il a tout de même connu une titularisation, la seule cette saison. Aux côtés de … Kylian Mbappé. Ce jour-là, victime en partie de l’animation tactique, l’Espagnol avait très peu été touché par ses coéquipiers. Une copie bien fade et une désynchronisation évidente. Remplacé par Arda Güler à l’heure de jeu, Gonzalo avait déçu. Pas de quoi l’atteindre moralement. Mais ce test a constitué une piqûre de rappel sur l’âpreté du très haut niveau.

Si Gonzalo Garcia cire le banc des remplaçants, il s’est tout de même montré une fois décisif. C’était à Almaty, au Kazakhstan. La rencontre pliée, Xabi Alonso avait décidé de faire souffler Mbappé et de lancer sa doublure à dix minutes du terme. Le temps pour l’Espagnol d’adresser une passe décisive à Brahim Diaz, scellant le succès merengue (0-5). La seule contribution de Gonzalo cette saison. Derrière le numéro 10 madrilène qui phagocyte autant les ballons que l’attention médiatique, Garcia récupère une toute petite part du gâteau. Un destin flatteur par rapport au troisième avant-centre de l’effectif, Endrick, dont l’avenir risque prochainement de s’écrire à l’étranger.

Gonzalo ou Endrick, la direction a tranché

Blessé durant la Coupe du monde des clubs, marginalisé au cours des deux premiers mois, Endrick vient de disputer ses premières minutes de la saison contre Valence le week-end dernier. En quête de temps de jeu en vue de vivre la Coupe du monde 2026 en tant que protagoniste, l’ancien de Palmeiras souhaite être prêté à compter de janvier, comme révélé par « Le Journal du Real ». Le club, qui n’est pas contre une telle option, sait pertinemment qu’avoir trois attaquants de pointe confine à l’absurde.

Plutôt que de prolonger cette situation qui ne convient à personne, le Real Madrid envisage de se séparer un temps d’Endrick pour mieux le retrouver. D’autant que ses qualités sont complémentaires à celles de Gonzalo. Là où l’Espagnol est un avant-centre de surface, le Brésilien privilégie la prise de profondeur. Là où le Canterano se distingue de la tête, son concurrent se manifeste par de lourdes frappes de loin.

Dans l’immédiat, les hautes instances jugent que le profil de Gonzalo Garcia convient mieux au groupe. Surtout qu’Endrick a besoin de mûrir. Cette possible expérience hors de Madrid a matière à lui apporter cette continuité que Xabi Alonso ne peut lui offrir. Sans le buteur auriverde, Gonzalo aurait le champ libre pour jouer sa partition dès que Mbappé lève un peu le pied. Dans une saison à rallonge où Madrid joue sur différents tableaux, son habileté face aux cages devrait compter. D’une manière ou d’une autre. Voilà presque trois ans que la Maison Blanche n’a pas remporté la Coupe du Roi. Un tournoi qui avait diablement réussi à Endrick l’an passé (5 buts). Bis repetita avec Garcia ?