Le Journal du Real
·28 de novembro de 2024
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·28 de novembro de 2024
À l’occasion d’une cinquième journée de Ligue des Champions au parfum de finale, un Liverpool maudit a enfin brisé le mauvais sort en infligeant un 2-0 aux hommes d’Ancelotti. Pourtant, le scénario de cette première période au score nul (0-0) n’annonçait pas une telle deuxième partie de match au goût amer. Revenons sur ces 600 secondes synonymes de bascule où le Real a semblé, tout simplement, perdre le fil de la rencontre.
Un bloc plus haut, une contre pression accrue, un pressing frôlant le tout-terrain… En résumé, les Reds, couteau entre les dents, sont revenus des vestiaires avec un tout autre visage. Surpris par une telle intensité, les Madrilènes n’ont trouvé d’autres solutions que de reculer tout en renvoyant le ballon au plus loin. Ajoutez à cela un jeu horizontal qui créait de multiples décalages, et ce qui devait arriver, arriva.
Alors que Curtis Jones repiquait une énième fois vers un axe dégarni de maillot blanc, ce dernier a alerté un Mac Allister aux abords de la surface, étrangement seul. Un une-deux plus tard, couplé à une défense se jetant afin de compenser son retard, et les hommes de Slot embrasent un Anfield qui n’attendait que cela.
La Maison Blanche ne pouvait conserver ce schéma tactique qui se révélait jusqu’ici efficace, marqué d’une volonté de refroidir les ardeurs des locaux. Désormais, à eux d’attaquer, de prendre des initiatives ou encore de remonter les ballons proprement à l’aide de leur milieu.
Carlo Ancelotti doit en grande partie ce score de parité à la pause à son numéro six du soir, Eduardo Camavinga. Une défense impressionnante, un stoppeur entravant les tentatives de transitions anglaises, lisant le jeu à merveille, mais aussi récupérant de multiples ballons proches de sa surface. Sans oublier un apport primordial balle au pied, tel que sa capacité de conservation face aux vagues rouges.
Néanmoins, à la suite d’un nouveau repli défensif, Eduardo Camavinga a stoppé sa course (55e). Immédiatement, il s’est tenu l’ischio-jambier gauche avant de se coucher par terre. Les Madridistas l’ont très bien compris : ce geste signait la fin du match pour le milieu madrilène. Un Dani Ceballos rempli d’envies l’a certes remplacé numériquement, mais pas qualitativement.
Alors que le Real Madrid se devait de prendre les devants, quitte à se découvrir derrière, la rapidité associée à la lecture de jeu du Français représentait un atout majeur pour contenir les contres des Reds.
En parallèle à Ceballos, le néo-capitaine Vazquez rentre lui aussi en jeu, annonçant, de fait, un changement tactique. Place à un 4-2-3-1, se rapprochant en réalité davantage du 2-2-5-1, au sein duquel les latéraux se révèlent plus offensifs que défensifs. Un choix payant, les hommes d’Ancelotti récupérant la possession tout en s’installant dans le camp rouge.
Mais aussi, et surtout, un coaching payant ! À l’image des 45 premières minutes, un Madrilène, en l’occurrence Ceballos, oriente le jeu en direction de Luka Modric qui laisse passer le ballon au capitaine. Comme lors du week-end dernier, Andrew Robertson se jette, provoquant ainsi une faute synonyme de pénalty. Et comme lors du week-end dernier, Kelleher a arrêté la frappe de Mbappé.
Hélas, cela représentait la première et la dernière chance pour les Merengues de revenir au score. D’un côté, un coup derrière la tête. Le numéro neuf vêtu de blanc, symbole de ce désarroi. De l’autre, des locaux engrangeant un surplus de motivation et de confiance. Désormais, Madrid se trouve aux portes de l’élimination dès la première phase de cette Ligue des champions, leur compétition phare.