Matthäus met le Bayern face à ses contradictions | OneFootball

Selon FCBInside, Lothar Matthäus n’a pas mâché ses mots au sujet de la politique de transferts du Bayern Munich, déclenchant une nouvelle salve dans le bras de fer médiatique qui l’oppose à Uli Hoeneß. Dans sa dernière chronique pour Sky, l’ex-international allemand, connu pour sa franchise, a réagi aux critiques du président d’honneur du club, tout en ciblant plus largement les choix opérés par la direction munichoise ces dernières saisons.

Au cœur de la polémique, une déclaration présumée de Matthäus évoquant une indemnité de transfert de 100 millions d’euros pour Nick Woltemade. Matthäus a fermement démenti avoir avancé ce chiffre, expliquant n’avoir fait que souligner la valeur croissante de jeunes joueurs sous contrat de longue durée. Il rappelle que Woltemade — 23 ans et encore trois ans de contrat à Stuttgart — possède un fort potentiel, ce qui, selon lui, justifie que des montants élevés soient envisagés, comme pour Jamie Gittens (près de 65 millions pour Chelsea) ou Hugo Ekitike (évalué à 100 millions par Francfort).

Mais pour Matthäus, le problème dépasse le cas Woltemade. Il met en cause la cohérence de la stratégie bavaroise sur le marché : « Les Bayern critiquent les sommes folles du marché tout en alimentant eux-mêmes cette inflation, par exemple avec une clause libératoire à 180 millions d’euros pour Musiala », note-t-il. Autre point d’interrogation relevé par le consultant : le montant cumulé des salaires et frais engagés pour le poste de gardien, estimé à 30-35 millions d’euros annuels pour cinq joueurs, ainsi que la masse salariale élevée de joueurs comme Gnabry, Coman et Goretzka, dont le club aurait initialement souhaité se séparer mais qui continuent de percevoir collectivement près de 50 millions par an.

Matthäus insiste : « Je n’ai pas donné 180 millions à Musiala, ni offert 20 millions à Goretzka ou Gnabry. Si le Bayern estime avoir les moyens de payer tout cela, tant mieux pour eux. Mais c’est sur ces choix qu'il faut débattre, pas sur un chiffre jamais prononcé. »

Alors que le Bayern multiplie ces dernières semaines les pistes sur le marché des transferts pour renforcer son effectif, la critique de Matthäus résonne comme un appel à la cohérence et au réalisme dans la gestion du club. Le débat sur la stratégie salariale et l’anticipation des ventes, tout spécialement concernant des profils dont la valeur fluctue rapidement, semble loin d’être clos au sein de la maison bavaroise.

Photo by Francois Nel/Getty Images