Olympique-et-Lyonnais
·24 de abril de 2025
OL : Fonseca "n’a pas eu le recul nécessaire" sur les deux derniers matchs

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·24 de abril de 2025
Il y a une semaine, tout roulait. Il y avait des sourires, du chambrage et personne n’imaginait que sept jours et deux matchs auraient pu mettre à mal cette osmose à l'OL. Cela peut être passager, car il y a encore une semaine, dans l’intimité du vestiaire, on louait la belle ambiance qui pouvait régnait dans ce groupe. Le fameux "groupe qui vit bien" n’était pas galvaudé selon certains et le message WhatsApp de Rayan Cherki après la terrible désillusion de Manchester United montrait que ce groupe était assez fort collectivement pour remonter la pente.
Et puis le derby est passé par là et tout semble remis en cause. Quand l’OL avait à portée de main une demi-finale de Ligue Europa et un podium de Ligue 1, voilà le club qui semble voir ses vieux démons ressurgir. Ce n’est pas la récente "promotion" de Gueïda Fofana à la tête du RWD Molenbeek qui vient rassurer. Cela n’a rien à voir avec l’équipe première, mais c’est un signe supplémentaire de cette instabilité chronique qui peut désormais exister entre Rhône et Saône.
Ce dossier, Paulo Fonseca a certainement dû l’observer de bien loin, ayant d’autres chats à fouetter. En poste depuis début février, le Portugais vit sa première grosse zone de turbulence et il n’y est pas étranger. Si son exclusion contre Brest et sa lourde suspension avaient eu l’effet d’unir son groupe, le technicien s’est trompé ans la semaine la plus importante de la saison lyonnaise. Il ne peut éviter les critiques, même s’il assure ne rien regretter. Peut-il faire autrement ? Ce serait se déjuger, mais force est de constater que les paris ont été ratés. En sortant de son chapeau l’option Paul Akouokou, Fonseca avait surpris lors du match aller contre Manchester United. Même si cela avait été surprenant, cela pouvait s’entendre ou du moins s’expliquer pour contrer l’influence d’un Bruno Fernandes.
Seulement, le pari de 50 minutes s’est prolongé à Old Trafford, au détriment de Nemanja Matic, puis dans une gestion catastrophique lors du derby avec une entrée de l’Ivoirien à la 26e et une sortie vingt minutes plus tard… Comme si le besoin d'innover est plus fort que tout dans ces grands moments. L’arrivée de Paulo Fonseca devait apporter l’expérience nécessaire de ces rendez-vous sur le banc de l’OL. Aujourd’hui, la formation est éliminée de Ligue Europa et n’a plus son destin entre les mains en Ligue 1. Les joueurs sont loin d’être exempts de tous reproches à l’image de ce visage montré à Saint-Etienne, mais Paulo Fonseca et son staff sont aussi passés à travers.
À Geoffroy-Guichard, l’ancien de l’AC Milan a repris son poste en tribune et a délégué ses fonctions à Jorge Maciel. Ce dernier a semblé perdu dans le Chaudron comme au moment de cette discussion avec Alexandre Lacazette demandant "qui doit s’occuper du numéro 6 (stéphanois) ?". Une question qui a mis très longtemps à trouver une réponse. En tribune, Paulo Fonseca a fulminé, pas seulement en voyant son équipe n’avoir aucune solution. Le Portugais n’a pas digéré les décisions de François Letexier et s’il avait été sur le banc, quelque chose nous dit qu’il aurait eu du mal à garder ses nerfs. C’est d’ailleurs un peu le reproche qui est fait ces derniers jours à l’entraîneur.
Dans le feu de l’action de l’élimination de l’OL à Manchester United, il n’avait pas hésité à regretter "les célébrations à 4-2, on a cru que c’était fini." Une sortie qui en a surpris plus d’un dans le vestiaire, mais aussi Nicolas Puydebois. Notre consultant dans "Tant qu’il y aura des Gones" estime que le coach a aussi sa part de responsabilité dans ce craquage de dix minutes. "Il critique l’attitude des joueurs, mais quelle a été la sienne ? Il a aussi sauté de joie, a fêté ça avec eux et son staff. Dans un moment comme cela, tu dois faire preuve d’une certaine froideur. La froideur du tueur et ce n’est pas l’attitude qu’il a eue jeudi dernier. Il n’y a pas eu assez de recul par rapport à la situation". La maitrise des émotions, un sujet qui pose bien des tracas depuis trois mois.