"On a essayé de me doper" : les révélations-choc de Saint-Maximin et son bras de fer avec Fenerbahçe | OneFootball

Le Français a vidé son sac. Lors d’un podcast explosif, Allan Saint-Maximin a dénoncé un climat délétère vécu à Fenerbahçe, évoquant même une tentative de dopage. Face à ces accusations, le club turc riposte fermement.

C’est une prise de parole qui pourrait laisser des traces. Un an après son arrivée pleine d’ambition en Turquie, Allan Saint-Maximin a levé le voile sur une saison cauchemardesque vécue sous les couleurs de Fenerbahçe. Invité du podcast Zack En Roue Libre, l’ancien Niçois n’a pas mâché ses mots, décrivant un environnement où, selon lui, la pression dépasse les limites du football. Dans cet entretien sans filtre, le joueur de 28 ans a évoqué de lourdes difficultés personnelles et professionnelles, entre "magouilles du quotidien", promesses non tenues, tensions internes et gestion médicale opaque. "Il s’est passé énormément de choses que je pourrais écrire un livre", lâche-t-il d’emblée, visiblement marqué.

Le point de rupture ? Un épisode particulièrement marquant, qu’il détaille avec gravité : "On a essayé de me doper. Les gens ne le savent pas, tu ne parles pas parce qu’on te menace. On t’injecte des choses sans sens. Ça dépasse le football." L’international français raconte aussi un moment bouleversant : ses enfants, bloqués à l’immigration à l'aéroport en Turquie, en pleurs, pendant qu’il est sur le banc à la mi-temps d’un match crucial. Autre coup dur, son père gravement malade, qu’il n’a pas pu rejoindre, empêché par la direction du club. "Il est où le côté humain ?", questionne-t-il, amer. Face à l’emballement médiatique, l’ailier français a tenté d’apaiser la situation sur les réseaux sociaux, précisant qu’il faisait référence à "des gens autour du club" et non à l’institution elle-même. Selon lui, un traitement médical administré alors qu’il était malade aurait contenu des substances interdites, à son insu.

Un malaise qui dépasse le cadre individuel

Mais cette mise au point n’a pas suffi à calmer les ardeurs de Fenerbahçe. Dans un communiqué publié sur X (ex-Twitter), le club stambouliote se dit "étonné" par ces propos qu’il juge "déformés" et accuse le joueur de porter atteinte à sa réputation. "Nous exercerons tous nos droits légaux contre ces déclarations trompeuses", menace la direction, évoquant ouvertement la possibilité de poursuites judiciaires. Ce nouvel épisode s’inscrit dans un contexte plus large : celui d’un football turc souvent agité par les polémiques. Depuis plusieurs saisons, la Süper Lig est secouée par des accusations récurrentes de corruption, d’arbitrage contestable et de tensions internes, notamment dans les grands clubs stambouliotes. L’arrivée médiatisée de José Mourinho sur le banc de Fenerbahçe n’a pas suffi à ramener le calme – ni à offrir un titre attendu, échappé au profit de Galatasaray.

Retrouvez l'actualité du monde du football en France et dans le monde sur notre site avec nos reporters au coeur des clubs.