AllezPaillade.com
·5. November 2025
La bonne série s’arrête à Saint-Étienne

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La passe de trois aurait été bienvenue. Malheureusement, après deux succès consécutifs en championnat face à Strasbourg (2-0), puis Lens (3-1), le MHSC Féminines a retrouvé la défaite le week-end dernier, en déplacement chez l’AS Saint-Étienne (4-2). Une quatrième déroute cette année en Première Ligue, qui laisse Montpellier sous pression avant d’attaquer la portion la plus dure de son calendrier…
Une chose est sûr, la première mi-temps de cette affiche fut riche en événements. Bien rentrée dans le match, l’ASSE trouve la barre assez tôt sur un coup-franc direct de Rachel Corboz (8′). C’est néanmoins Montpellier qui va prendre les devants par l’intermédiaire de Justine Rouquet, à la conclusion d’un bel enchaînement collectif (0-1, 12′). Si les Pailladines essayent ensuite de capitaliser sur ce but en remontant à nouveau dans le camp stéphanois, les Vertes restent tranchantes. Sur une action initiée par une récupération au milieu de Sarah Cambot, Rachel Corboz reprend un tir contré de Sofie Hornemann pour permettre aux locales de recoller (1-1, 18′).
Après vingt premières minutes où chaque équipe a eu son temps fort, la physionomie de la rencontre va alors basculer très clairement du côté des Ligériennes. Les actions s’enchaînent vite : une sortie de Justine Lerond pour stopper un raid de Nadjma Ali Nadjim (21′), une frappe de Corboz dans les gants de la gardienne montpelliéraine (23′), ou encore une tentative au-dessus d’Ali Nadjim (25′) sont autant de petites alertes qui traduisent la domination de l’ASSE. En face, le MHSC essaie de répliquer en contre, mais ses remontées de balle poussives ne génèrent aucune occasion dangereuse.
Et pourtant, ce sont à nouveau les visiteuses qui vont prendre les devants, contre le cours du jeu. Bien trouvée par Lola Gstalter, Sonia Ouchene part face au but mais fait le choix de servir Justine Rouquet sur sa gauche. Dans un angle qui lui convient décidément bien, la jeune attaquante arme une frappe qui laisse Alice Pinguet de marbre et replace les Héraultaises devant (1-2, 37′). De quoi réveiller les Stéphanoises, qui redoublent d’efforts pour revenir. Leur recrue estivale danoise Sofie Hornemann est notamment à la manœuvre, avec une frappe puissante sur la barre (40′) et un enchaînement reprise-tête infructueux dans la surface (42′).
Montpellier subit comme jamais et, sur un coup-franc indirect, en vient même à frôler le contre son camp. En tentant de dégager de la tête un ballon replacé par Hornemann, Marie Levasseur envoie le cuir sur sa transversale, la troisième du match pour Saint-Étienne (44′) ! Peut-on donc être surpris lorsque dans le temps additionnel, l’intenable Hornemann parvient enfin à égaliser, en coupant devant la cage un centre de Chloé Tapia (2-2, 45’+1′) ? En vrai, le nul à la mi-temps est plutôt bien payé pour des Pailladines clairement dans le dur depuis plusieurs dizaines de minutes.
Les débats se rééquilibrent un peu après la pause, le MHSC se montrant davantage capable de s’exprimer offensivement. La première occasion du deuxième acte est d’ailleurs languedocienne, avec encore et toujours Rouquet sur le côté gauche qui, cette fois-ci, loupe le cadre d’un rien (47′). Adèle Connesson prend sa chance peu après pour Sainté, sans plus de succès (48′). La capitaine pailladine Sonia Ouchene vient quant à elle forcer Pinguet à s’étendre pour stopper son tir décoché à l’entrée de la surface (52′). À ce moment du match, la rencontre paraît plus ouverte et prenable pour Montpellier, à condition évidemment de bien finir en retrouvant le jeu de passes de qualité qui caractérise l’équipe dans ses temps forts.
Mais ce ne serait pas un match du MHSC 2025/26 si on n’avait pas à déplorer une gigantesque erreur de relance de la part de la gardienne Justine Lerond. C’est dur de devoir s’attarder sur ce problème persistant, mais chaque week-end maintenant, l’ancienne Bordelaise, certes parfois peu aidée par le sauve-qui-peut de ses défenseuses, réalise une voir plusieurs relances qui créent dans la foulée des occasions de but pour l’adversaire. Cette fois, c’est carrément sur un six mètres que Lerond passe timidement le ballon à Ella Palis, alors que Cambot et Hornemann traînent encore dans la surface. La première chipe le ballon et le passe à la seconde, qui s’offre un doublé des plus mérités au vu de son impressionnante activité tout au long du match (2-3, 55′). Judith Coquet essaye bien de remobiliser les siennes peu après, mais son tir passe à côté (56′). Quelque chose s’est cassé dans le collectif montpelliérain, qui ne sortira plus la tête de l’eau malgré les changements.
Alors qu’Ali Nadjim manque une belle occasion de faire un break définitif (78′), c’est finalement sur penalty que l’ASSE va pouvoir sceller une bonne fois pour toute le sort de la partie. Lola Gstalter semble toucher du haut du bras un ballon en cloche qui lui retombe dessus. Rachel Corboz s’avance et, bien que Lerond soit plongée du bon côté, elle ne peut empêcher l’ex-Rémoise de marquer et de valider elle aussi son doublé (4-2, 81′). Le panorama du à oublier est complété lorsque, dans la dernière minute des arrêts de jeu, la jeune rentrante Rosalie Chaine est exclue en recevant deux cartons jaunes coup sur coup (90’+4′). Empêtrée dans une échauffourée entre joueuses, la néo-pro semble avoir perdu ses nerfs en s’adressant à l’arbitre…
Coup d’arrêt pour le MHSC donc, qui réalisait jusqu’ici une très bonne série de victoires en D1 et en Coupe de la Ligue coïncidant, hasard ou non, avec l’annonce du rachat de la section féminine par Crux Football. Ce résultat laisse Montpellier avec une toute petite marge sur la zone rouge, avant d’affronter l’OL et le Paris FC sur les deux prochaines journées. Dommage.
Bousculées par une équipe stéphanoise plus tranchante, les Pailladines ne sont jamais parvenues à poser leur jeu bien longtemps. Au milieu, l’absence de la sentinelle habituelle Cyrielle Blanc (pour une blessure a priori pas trop grave) s’est faite ressentir, le secteur perdant en impact physique en son absence. Trop souvent dos au jeu, Ouchene et Coquet n’ont pas pu se projeter et contribuer à la construction comme elle savent le faire, privant les ailières et les latérales de cartouches offensives. En pointe, Nina Ngueleu a aussi été sevrée de ballon, finissant un nouveau match sans but, mais avec surtout moins d’influence sur le jeu qu’à l’accoutumée.
En face, les joueuses de Sébastien Joseph ont été régulièrement supérieures dans les duels, tout en utilisant bien les ballons grattés au milieu pour se projeter et amener le danger. Symbole de cette domination, Sofie Hornemann a notamment profité de son avantage de taille pour mener la vie dure à Jade Rastocle tout au long de la rencontre. La Danoise a été bien servie par le travail de ses milieux Sarah Cambot et Faustine Bataillard, moteurs de l’équipe forézienne dans l’entrejeu.
Montpellier doit donc maintenant se concentrer sur la périlleuse rencontre qui l’attend face à Lyon (vendredi 19h, à Grammont) qui survole comme toujours le championnat avec 6 victoires en autant de journées. Le but premier sera de limiter la casse, d’éviter toute nouvelle suspension ou blessure avant de retrouver deux semaines plus tard le Paris FC, un adversaire contre lequel il sera déjà plus réaliste d’espérer glaner un point.
LA COMPO
Lerond – Levasseur, Rastocle, Palis, Baylet (Kadzere, 75′) – Ouchene, Coquet (Chabod, 82′), Rambaud (Chaine, 64′) – Gstalter (Bacoul-Juillard, 82′), Ngueleu (Koko, 64′), Rouquet









































