Le MHSC réfute les accusations de racisme de Mary Fowler dans son livre | OneFootball

Dans un livre publié cette semaine et intitulé Bloom, la joueuse de Manchester City Mary Fowler évoque ouvertement ses problèmes de santé mentale et révèle l’ampleur de la dépression qu’elle a traversée à son arrivée en Europe. L’internationale australienne aborde également un sujet grave. L’attaquante, qui a évolué de janvier 2020 à l’été 2022 sous les couleurs de la section féminine Montpellier Hérault Sport Club, dit avoir reçu, ainsi qu’une autre joueuse de couleur de l’équipe, des bananes en guise de cadeau d’adieu de la part d’une de ses coéquipières au sein du club héraultais.

Selon l’internationale australienne de 22 ans, les joueuses qui quittaient l’effectif à l’issue de la saison, avaient reçu des fleurs lors du dernier match à domicile de la saison 2021-2022. Toutes, sauf elle et sa coéquipière néerlandaise Ashleigh Weerden, dont les noms n’avaient pas non plus été mentionnés lors de la cérémonie, assure-t-elle. « Quelques filles ont trouvé cela drôle, puis l’une des autres joueuses est venue et a donné à mon amie et à moi des bananes, disant : Tiens, prends celles-ci. C’était la cerise sur le gâteau », écrit la joueuse dans son livre.

Le MHSC a réagi dans un communiqué publié jeudi soir. « Le club a découvert hier (mercredi) avec stupéfaction un certain nombre d’accusations formulées par Mary Fowler dans son autobiographie (…). Face à ces allégations, le club tient à ne pas laisser la diffamation l’emporter sur la vérité et se réserve le droit d’utiliser tous les moyens légaux à sa disposition », indique le texte. Montpellier dément fermement : « Après consultation des personnes présentes ce jour-là, aucun élément ne permet de corroborer ces propos ni d’en identifier le prétendu auteur. »

Le club héraultais explique que seules les joueuses en fin de contrat avaient reçu des fleurs, puisqu’elles étaient certaines de quitter l’équipe à la fin de la saison — ce qui n’était pas le cas de Mary Fowler et Ashleigh Weerden. « Il aurait donc été plutôt indélicat que le club offre un cadeau d’adieu », ajoute le MHSC. Manchester City, son club actuel, avait d’ailleurs versé une indemnité de transfert pour recruter la joueuse australienne, un fait rare dans le football féminin. Le communiqué conclut : « Le racisme est un sujet grave qui ne peut être instrumentalisé. »

Le club pailladin n’a cependant pas réagi à d’autres déclarations de la star australienne. Mary Fowler affirme en effet que des membres du staff l’auraient accusée de simuler des douleurs thoraciques, alors même que les médecins des Matildas avaient alerté Montpellier d’un possible problème de santé. Un kinésithérapeute anglophone lui aurait rapporté que certains membres du staff pensaient qu’elle inventait une blessure pour éviter de jouer. « Je n’en croyais pas mes oreilles. Frustrée, je lui ai dit que je n’inventais rien, que je n’aurais jamais inventé une chose qui puisse concerner mon cœur. Il m’a répondu que ce n’était pas son opinion – il me croyait – mais que tout le staff technique pensait que j’inventais tout pour éviter de jouer le match du lendemain. » Elle affirme avoir ensuite soulevé la situation avec l’entraîneur principal. « Je ne m’attendais pas à me retrouver dans une telle situation. Il ne montrait aucune empathie. J’ai mis fin à la conversation en disant : “Si vous ne prenez pas soin de moi, je me débrouillerai. Je serai au match, mais je ne chausserai pas mes crampons.” ». Mary Fowler a finalement été autorisée à manquer la rencontre, et des examens passés ultérieurement ont confirmé qu’elle ne souffrait d’aucune pathologie cardiaque.