Olympique-et-Lyonnais
·7. November 2025
L’OL repart de Séville avec un sentiment d'être si proche et si loin

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·7. November 2025

De notre envoyé spécial à Séville.
Les visages n'étaient pas fermés jeudi soir au stade de la Cartuja. Pourtant, l'OL venait bien de perdre son premier match (2-0) de Ligue Europa face au Real Betis. Cependant, il régnait une sensation bizarre dans les entrailles de l'enceinte sévillane. Comme si cette sortie de route européenne avait presque été inscrite dans le tableau de chasse des Lyonnais. On n'en viendrait pas à dire que le déplacement à Séville ressemblait à une balade touristique.
Ce ne serait pas fait honneur aux intentions rhodaniennes, car Paulo Fonseca assure "avoir vu de bonnes choses dans ce match". Quelles étaient-elles ? La première demi-heure ? Très certainement, puisque c'est ce qui est le plus revenu dans la bouche des joueurs et du staff après la rencontre. "On a très bien commencé le match, on les a mis en difficulté, on était serein, on faisait de très bonnes sorties de balle", notait Moussa Niakhaté, suivi par Khalis Merah qui saluait "le bon début de match, on a eu la maitrise du ballon."
Seulement, il en aurait fallu un peu plus pour faire tomber le Real Betis. Ce dernier n'a d'ailleurs pas montré un visage séduisant et supérieur et c'est peut-être là toute la frustration de ce match. Sans parler de revenir avec les trois points, car l'OL a été inoffensif, "nous n'avons pas fait de centres, nous n'avons pas tiré", la formation rhodanienne aurait très bien pu accrocher un point du nul. Pour cela, il aurait fallu un peu plus de concentration et de rigueur.
En l'espace de cinq minutes, tout a volé en éclats et l'impact psychologique a été énorme sur le reste de la partie. "On a connu des petites erreurs et on les a payées cash. C’est ça le haut niveau. Ce premier but nous a un peu plongé dans dix-quinze minutes compliquées", regrettait le capitaine Niakhaté. À l'image des pertes de balle de De Carvalho et Tessmann, de la nonchalance de Maitland-Niles ou des 90 minutes difficiles de Satriano, l'OL n'a pas eu les ressources mentales pour éviter l'hécatombe après l'ouverture du score. La faute à un manque d'expérience ?
Ce sujet allait forcément revenir sur le tapis, que ce soit en bien ou en mal. Ce qui aurait pu être une belle surprise et une belle histoire pouvait rapidement se transformer en cauchemar suivant le scénario. Jeudi soir, Paulo Fonseca a "vu des jeunes qui ont joué avec courage". Pourtant, il n'a pas hésité à sortir Enzo Molebe dès la pause pour sa première titularisation. Réputé pour être un joueur qui marche à l'affectif, il faudra voir comment l'attaquant ressort de ce cadeau empoisonné.
Mathys De Carvalho a certes joué les 90 minutes, mais en le laissant sur le terrain, son coach ne lui a pas forcément fait un cadeau. Il a plongé tandis que Khalis Merah a tenté d'exister dans un rôle de meneur. Mais lui aussi a vu ce qu'était le haut niveau. "Un match d'apprentissage" pour le milieu qui ne "veut pas tout jeter". Dans ce périple andalou, personne n'avait les larmes aux yeux à la sortie du match, mais personne n'était satisfait. Comme si, dans cette semaine particulière, le Real Betis avait été un choc sans en être un.









































