LOSC – Dinamo Zagreb : « Plusieurs objectifs » validés pour Bruno Genesio, « vigilant » face aux états d’âme | OneFootball

Satisfait du visage affiché par le LOSC lors de la large victoire face au Dinamo Zagreb (4-0), malgré un déchet technique chronique et regrettable, Bruno Genesio s’est aussi longuement épanché sur la gestion de son groupe. Avec une grande attention portée aux « états d’âme » de chacun.

Bruno, considérez la deuxième mi-temps meilleure que la première ?

« En première, on a surtout eu un peu plus de déchet technique. En deuxième, il y a eu plus de maîtrise, mais aussi, je pense, grâce au score qui a fait que l’équipe de Zagreb s’est un peu plus vite découragée. Mais en tout cas, c’est un bon match. Il y avait plusieurs objectifs dans ce match. Le premier, c’était de renouer avec la victoire après deux défaites qui faisaient un peu tâche, notamment celle à domicile contre le PAOK Salonique (3-4).

Le deuxième objectif était de se replacer au classement pour la qualification et pour le top 8. Et le troisième était de continuer sur notre lancée de dimanche (Paris FC, 4-2) dans le jeu. C’est aussi ce qu’on a fait, avec plus de sérieux défensif. Peut-être c’est une opposition moins forte que celle de dimanche, mais c’est toujours après les matchs qu’on peut dire ça. Je pense qu’on s’est aussi facilité la tâche par le sérieux qu’on a affiché ce (jeudi) soir. Donc félicitations aux joueurs.

Ce match a aussi permis a des joueurs moins en vue ces derniers temps de se relancer…

Oui, bien sûr. Il y a des joueurs qui ne jouent pas forcément tout le temps qui ont été intéressants ce (jeudi) soir. Je pense à Hamza (Igamane), à Ethan (Mbappé) qui a montré quand il est rentré, encore une fois, des choses très intéressantes. J’espère que son corps va lui foutre un petit peu la paix pour qu’il puisse continuer. Je pense à l’entrée d’Osame (Sahraoui) aussi, qui a confirmé son bon match du PFC. Et puis ceux qui ont débuté aussi, que ce soit au milieu de terrain ou sur les côtés, il y a eu plein de bonnes choses. Ça montre que l’effectif est compétitif.

Il faut garder l’esprit, c’est primordial. Je pense que pour l’instant, c’est aussi ce qui nous permet d’avoir des résultats et d’être performants. C’est à nous, le staff, d’y veiller à ça. Il n’y a toujours que 11 joueurs qui vont débuter et 9 ou un peu plus qui sont sur le banc, et puis certains qui ne sont même pas dans le groupe. Et le danger dans un groupe – et l’équilibre est très fragile – c’est lorsque les états d’âme deviennent trop voyants. Donc à nous d’être très, très, très vigilants par rapport à ça pour garder ce niveau de performance.

Une telle victoire ne donne-t-elle pas plus de regrets sur les défaites du PAOK et de Belgrade ? Finalement, quel est le vrai visage du LOSC ?

Je crois que depuis le début de saison, si on compile le championnat et la Coupe d’Europe, on a la plupart du temps montré un visage séduisant, à la fois dans le contenu et dans les résultats. Même si sur certains matches, on n’a pas été récompensés. Je pense qu’il y a un match, en tout cas une mi-temps, où on s’est vraiment troué, passé à travers, c’est celui du PAOK Salonique (0-3 à la pause). Mais sinon, on n’est pas toujours flamboyant, mais il y a quand même beaucoup de sérieux. Il y a beaucoup de bonnes choses dans nos matches, y compris dans ceux qu’on a perdus.

Je pense à Lyon (0-1, à Nice (0-2) et à Strasbourg (0-2). On ne méritait pas, sur ces trois matches, de perdre. Les trois points du PAOK nous manquent parce qu’on serait aujourd’hui leader. Mais peut-être que ce match a aussi été bénéfique, parce que des fois, les échecs, les défaites, vous permettent de rebondir et vous remettre en question plus rapidement. On ne le saura jamais. Ce qui est important, c’était de montrer une réaction dans cette compétition, et d’enchaîner, après le match de dimanche, par un second match, quatre jours après, du même acabit. C’est ce qu’on a fait, donc c’est satisfaisant.

Daniel Derajinski/Icon Sport

Vous appeliez de vos vœux une série : le LOSC a remporté deux matches de suite pour la première fois depuis le 14 septembre…

Oui, c’est positif parce que ça donne de la confiance. Maintenant, on aura un match très difficile au Havre, une équipe performante à domicile, pas toujours récompensée, et il va falloir de nouveau mettre les mêmes ingrédients qu’on a mis dimanche et ce soir pour espérer enchaîner. Déjà, pour rester tout proche du haut des trois premiers qui vont très vite, et aussi pour défendre notre quatrième place avant la trêve de Noël.

Qu’avez-vous pensé du Dinamo Zagreb ?

C’est toujours difficile d’évaluer un adversaire par rapport à d’autres, parce que l’histoire d’un match n’est jamais la même que d’autres matches. Ce soir, je pense qu’on a pris le match par le bon goût, avec un gros pressing, même si on a eu du déchet dans l’utilisation du ballon. Je pense qu’on a su imposer un rythme, une intensité, du début à la fin, ce qui a certainement dû faire mal à cette équipe. Mais je n’oublie pas qu’ils ont un but refusé (8′). Alors, certes, il y a faute, mais ça aurait pu peut-être être un tout autre match. Les faits de jeu sont très importants.

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Je pense qu’ils ont fini le match plutôt fatigués. J’ai l’impression que c’était dur pour eux de terminer le match et que le troisième but (3-0, 69′) les a un petit peu découragés. Mais il y a de la vitesse devant, des joueurs quand même intéressants dans cette équipe. Je pense que nous, on a fait ce qu’il fallait pour faire un score pareil et que ce n’est pas une équipe faible qu’on a affrontée ce soir. C’est une équipe qu’on a su mettre en difficulté par nos qualités.

Vous avez rentré Matias Fernandez-Pardo seulement pour les dernières minutes (84′). Était-ce pour envoyer un message au groupe ?

Non. Il y a des joueurs qui ont performé dimanche. Je pense à Osame qui méritait de débuter mais qui avait un petit problème de pubis. Je voulais aussi voir Ethan à un poste où, avec l’absence de Marius (Broholm) qui est malade, on est un petit peu démuni. Matias était blessé (douleurs à la cheville) et il y a beaucoup de concurrence devant, au milieu notamment. Je voulais aussi le voir avec Olivier (Giroud) à deux devant (contre le Paris FC). Il n’y a pas forcément de message particulier. Ce sont simplement des choix que je fais en fonction de ce que je vois, de ce que méritent les joueurs. Mais il n’y a pas de message particulier. »

Propos recueillis par Enzo PAILOT

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Crédits photo : Daniel Derajinski/Icon Sport