Première rencontre, profil, perspectives… Pierre Sage revient sur le recrutement d’Odsonne Edouard | OneFootball

Odsonne Edouard trouve ses marques au RC Lens. Déjà auteur de 4 réalisations, il sait qu’il peut faire encore mieux puisqu’il ne s’estime qu’à 70 % de ses capacités, et c’est justement ce qu’espère Pierre Sage.

Le technicien n’attend pas l’avant-centre seulement sur ses qualités de finisseur. Il commente : « Il vous a dit qu’il avait beaucoup de liberté, qu’on le laissait dans ce qu’il aime faire, et c’est vrai. C’est un joueur qui a vraiment un rôle important dos au but, lorsqu’on veut sortir le ballon. Parce que c’est un vrai point d’appui pour nous, et c’est ce type d’attaquant qu’on cherchait. D’ailleurs, Rayan (Fofana), qui l’a remplacé durant le match contre Lorient, a joué ses premiers ballons avec beaucoup d’efficacité aussi dans ce type d’action. Mais concernant Odsonne, c’est vrai que c’est un joueur qui participe beaucoup à la construction du jeu. Ce n’est pas seulement un attaquant de surface ou de profondeur. C’est plutôt ce type de profil qu’on cherchait. Je pense qu’il a effectivement encore une marge de progression. Car, comme il vous l’a dit, il n’est pas à la fin de sa carrière. Et il a encore la volonté de progresser. »

Pierre Sage : « L’idée avec Odsonne, c’était d’amener d’autres solutions à la construction du jeu »

Le coach lensois revient sur la démarche du RC Lens de recruter le joueur venu de Crystal Palace : « Je l’avais rencontré une première fois le soir où j’ai participé à l’After (sur RMC). Il était passé à l’hôtel rencontrer une connaissance que nous avons en commun. Ce soir-là, j’ai discuté avec un footballeur sans me soucier d’un éventuel recrutement, puisque j’étais sans club. Puis, en arrivant ici, on a fait le constat des besoins qu’il y avait dans ce secteur de jeu. On s’est alors tourné vers son profil, sachant qu’il y avait un risque qui a peut-être retardé le recrutement : le fait qu’il avait peu de temps de jeu sur les deux dernières saisons. Mais, comme il l’a très bien dit lui-même : il est performant quand il joue, et il marque des buts quand il joue. L’idée était d’aller chercher chez lui ce côté revanchard et de faire en sorte qu’il réponde à nos besoins dans le jeu par son profil. Et faire en sorte que la faim qu’il avait de redorer son image, entachée selon moi après cette période durant laquelle il ne figurait pas dans les compositions ou les groupes, et de retrouver son niveau de performance, soit le meilleur levier pour qu’il commence bien son aventure ici. On est assez contents de la trajectoire. Maintenant, on attend de lui qu’il atteigne ce fameux 100 % pour redevenir le joueur qu’il était il y a quelques années, avec l’expérience qu’il a cumulée depuis. »

Le coach ajoute sur la raison de son recrutement, qui réside dans la volonté d’apporter de la variété au jeu offensif de Lens : « En fait, le constat est fait, mais le viseur n’est pas tout de suite pointé sur les attaquants. Il était aussi pointé sur la manière de construire les actions de jeu, et notamment sur le fait que les situations de déséquilibre ou d’entrée dans la surface se faisaient essentiellement sur des centres. Donc, l’idée, c’était d’amener d’autres solutions à la construction du jeu, de manière à multiplier les opportunités et à mettre les joueurs offensifs dans d’autres situations que la réception d’un centre. Donc ça, ça a été le premier chantier. Ensuite, ce n’est pas vraiment la finition qui m’a amené à discuter avec la direction sportive sur le fait de recruter un autre attaquant. Il y avait à la fois le contexte des attaquants qu’on avait et la façon dont on voulait jouer. C’est-à-dire que je souhaitais absolument un attaquant « joueur », plutôt qu’un attaquant qui soit un attaquant de surface ou de profondeur uniquement. C’est-à-dire plutôt quelqu’un qui participe à la construction du jeu et du déséquilibre. L’autre aspect qui nous a menés vers Odsonne, c’était aussi d’avoir un joueur confirmé pour pouvoir accompagner Rayan Fofana, parce qu’on savait qu’on allait prêter Rémy Lascary. »

Propos recueillis par Christophe Schaad à la Gaillette-Gervais Martel