Sébastien Pocognoli : "Le projet sportif de l'AS Monaco m’a convaincu" | OneFootball

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·14 ottobre 2025

Sébastien Pocognoli : "Le projet sportif de l'AS Monaco m’a convaincu"

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Arrivé dans le week-end en Principauté pour s’engager jusqu’en juin 2027 avec l’AS Monaco, le nouveau coach des Rouge et Blanc a été présenté à la presse ce mardi, en compagnie du Directeur Général Thiago Scuro.

Il arrive avec une belle réputation derrière lui malgré son jeune âge, et avec beaucoup de détermination. Sacré champion de Belgique la saison dernière avec l’Union Saint-Gilloise pour sa toute première saison sur un banc, Sébastien Pocognoli est le nouvel entraîneur des Rouge et Blanc. Alors avant de connaître sa première samedi face à Angers (19h), le technicien de 38 ans a été présenté aux médias. Extraits 🎙️


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Son arrivée à l’AS Monaco

Tout s’est fait assez vite ! Je suis arrivé il y a quelques jours en Principauté pour accélérer le processus d’acclimatation par rapport à l’équipe, au lieu, à la ville, pour rencontrer le staff et les joueurs blessés aussi. J’ai gagné beaucoup de temps, je me dois d’être réactif à tous les niveaux vu le timing qui est très court. En tout cas, c’est le projet sportif m’a attiré ! Rien que le fait que le Club s’intéresse à un jeune coach comme moi, c’est osé et ça me plaît.

Nous avons démarré nos discussions au sujet du football que Sébastien produisait à l’Union Saint-Gilloise. Un style agressif avec beaucoup d’intensité dans le pressing de l’adversaire et une volonté d’aller vite vers l’avant. Ensuite, les qualités de leadership et de vision de comment faire jouer l’équipe ont été primordiales. Nous avons aussi eu l’opportunité de lui présenter ce qu’est l’AS Monaco et lui de nous dire comment il voit le process pour développer l’équipe. C’est donc une combinaison de facteurs qui a mené et qui a facilité notre décision.

Ça m’a donné énormément de confiance qu’il y ait cet intérêt de l’AS Monaco, qu’un grand club français soit attiré par un jeune entraîneur qui exerce en Belgique, j’ai trouvé la démarche très intéressante. Durant ma carrière de joueur, j’avais été suivi par des clubs français, dont Monaco, mais quand ils étaient venus me voir pour décider de me recruter à Genk, j’avais pris un carton rouge ce jour-là, donc le deal ne s’était pas fait. Donc aujourd’hui j’ai une deuxième chance, c’est bien (sourire) !

Ce qu’il veut apporter

Nous avons une envie commune d’amener un renouveau, une certaine fraîcheur sur le terrain. De bonnes choses ont été faites ces dernières années, mais je veux apporter mes principes qui collent forcément à ceux de l’AS Monaco et c’est pour cela qu’on m’a choisi. Je souhaite aussi amener ma personnalité sur le terrain ainsi que mon style de jeu, encadrer les jeunes joueurs avec les leaders de ce groupe et apporter un football plaisant qui mettra les qualités de tout l’effectif en valeur.

Son inspiration, Louis Van Gaal

Pour résumer Louis Van Gaal, c’est la rigueur, l’impact aussi bien humainement que sur le terrain, le souci du détail. Il était très rigoureux ! Avec lui, je me sentais meilleur chaque jour et, quand il est parti, je me suis senti moins bon. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé qu’un coach était très important dans le développement d’un jeune joueur. Tous les entraîneurs que j’ai rencontrés m’ont apporté des choses. Parfois, on se dit « ça je ne le ferais pas », et parfois, on se dit « ça, ça m’inspire ». Pas un ne m’a laissé un mauvais souvenir.

Le départ de l’Union Saint-Gilloise

Je comprends les réactions, le fait qu’il y ait de la déception, car entre l’Union et moi, c’est un très beau mariage, et pas seulement sur cette dernière année mais sur trois épisodes, en tant que joueur, entraîneur des jeunes aussi puis des pros’ ! J’ai donné le maximum avant mon départ et je pense que, parfois, prendre soin de là où on est, c’est de partir au bon moment. Et là, je trouvais que c’était le bon moment pour partir. C’était un choix réfléchi, pas sur un coup de tête, c’était logique. Je réalise tout ce qui se passe pour moi. L’an dernier on a été champions pour la première fois après 90 ans. Ensuite je sais que tout va très vite, mais je crois au fil des choses, à la vie, et je ne me pose pas trop de questions. Aujourd’hui, je suis juste heureux d’arriver ici avec beaucoup d’humilité !

Sa philosophie de jeu

Il y a deux volets : le collectif et l’individuel. Mon rôle est de mettre une structure en place où les défenseurs sont dépendants du travail des attaquants. C’est ce que mon équipe a très bien fait l’année passée, ligne par ligne. Combiné, cela a donné l’une des meilleures défenses d’Europe l’année passée. Ensuite, il est toujours difficile de parler de soi-même, mais ceux qui me connaissent et me côtoient sont au courant que j’aime la rigueur et le travail. En termes de football, j’aime aller de l’avant ! Un grand mot à la mode, c’est « l’intensité », encore faut-il la produire d’une certaine manière. J’espère apporter plus de réponses dans les semaines prochaines, et qu’elles soient positives.

Sur le schéma de jeu

Je pense qu’on a un effectif pour pouvoir jouer avec plusieurs systèmes. Je compte en tout cas m’adapter aux forces en présence. A l’Union Saint-Gilloise, c’est effectivement un schéma qui marchait bien l’an passé. L’AS Monaco a été habitué à évoluer dans une structure à quatre derrière aussi très intéressante. Donc nous verrons comment nous jouerons, mais on a un groupe assez hybride, donc c’est une force et ça donne plusieurs possibilités. Si c’est une défense à trois, évidemment les pistons auront un rôle clé, que ce soit en possession ou à la perte du ballon.

Nous voulons remercier Sébastien d’avoir accepté ce challenge, car ce n’est pas une situation facile de changer de club en pleine saison. C’est pour cela que nous travaillons tous, Carlos (Avina), le staff et moi, pour l’intégrer le plus rapidement possible ainsi que ses adjoints, car nous avons des échéances importantes devant nous. À ce stade, nous avons notre saison et nos objectifs sous contrôle. Je pense que le processus est aussi de travailler sur le développement des joueurs, donc avec Sébastien nous avons une certaine sécurité pour réduire les risques. Après, bien sûr il y a un risque, mais nous sommes prêts à gérer ce risque et à construire une bonne saison avec les ressources que nous avons à disposition.

Les principes de jeu et les jeunes joueurs

Faire passer ses idées, c’est un processus. Sur le court terme, il faut savoir aller vite et bien, pour se permettre d’avoir des perspectives à moyen et long terme. En tout cas, je n’aurais pas de problèmes à utiliser des jeunes au bon moment. C’est la volonté du Club, et j’en suis la preuve qu’on peut faire confiance à la jeunesse. Mais je prendrai soin de prendre des conseils auprès de ma direction et de l’Academy évidemment. J’ai moi-même démarré ma carrière à l’âge de 16 ans, et je sais qu’il est très important de bien commencer, car ensuite je suis resté un an sans jouer. Il faut juste choisir le bon moment, car c’est une responsabilité.

A propos de la Ligue 1

C’est un championnat que je connais bien et que j’ai suivi depuis tout petit. De même que l’AS Monaco, qui a toujours fait partie des grands noms de cette ligue. Je connais donc bien le Club, ce qui fait que je n’arrive pas en terre inconnue, mais je vais apprendre à découvrir les spécificités du Club et de la région. En tout cas, je n’ai pas eu besoin de prendre beaucoup d’informations, car je préfère me faire moi-même une idée de l’environnement.

Je pense qu’il y a beaucoup de bons leaders, je les ai d’ailleurs rencontrés aujourd’hui. D’autres le deviendront dans le futur, à mes côtés j’espère, mais Denis (Zakaria) est un très bon capitaine ! J’ai d’ailleurs apprécié ses remerciements publics à son ancien coach, car c’est la preuve d’un engagement total.

Il y a en tout cas beaucoup de similitudes entre le championnat belge et la Ligue 1, où c’est très physique avec des profils très athlétiques. La Pro League se développe très bien ces dernières années, notamment depuis la création des Play-offs, et les clubs belges font des bons résultats sur la scène européenne, donc la compétition évolue bien, avec quelques surprises en Ligue des Champions et en Ligue Europa. C’est de bon augure, même si la L1 reste un des cinq meilleurs championnats européens, donc le niveau est certainement plus haut dans tous les aspects du football.

Sa connaissance des joueurs de l’effectif

Le monde du football est petit, et j’ai terminé ma carrière de jouer assez récemment, donc j’ai encore certaines connexions dans certains vestiaires qui me permettent d’avoir des relations avec pas mal de joueurs. Mais je n’ai pas voulu en profiter, car je veux découvrir moi-même les personnalités et le caractère de chacun. C’est dans cet état d’esprit-là que je suis arrivé.

Les axes de progression de l’AS Monaco

Je n’ai pas trop envie de parler de ce qui a été bien ou mal fait par mon prédécesseur, mais au contraire de me focaliser sur mes idées et d’apporter une certaine discipline sur le terrain en fonction. Ce qui est certain c’est qu’il y a des choses à améliorer, comme dans tous les clubs. Le plus important pour moi est d’apporter mes principes, et les choses s’amélioreront de manière automatique. D’autant que je veux aussi m’appuyer sur les bonnes choses qui ont été faites par le passé.

Sur le groupe

Je challenge tous mes joueurs, mais les très bons aiment très souvent l’être ! Je le fais avant tout pour eux et pour le collectif. En tout cas, tout le monde aura sa chance de briller si tout est mis en place au quotidien pour le faire, et moi je vais les pousser dans ce sens. Sur les capitaines ? Je pense qu’il y a beaucoup de bons leaders, je les ai d’ailleurs rencontrés aujourd’hui. D’autres le deviendront dans le futur, à mes côtés j’espère, mais Denis (Zakaria) est un très bon capitaine ! J’ai d’ailleurs apprécié ses remerciements publics à son ancien coach, car c’est la preuve d’un engagement total. J’espère que ce sera pareil avec moi, car mes capitaines à l’Union ont fait la même chose, et que l’intégrité sera la même. J’attends d’eux qu’ils poussent les autres, et je vais les aider pour ça.

Au sujet de la première séance d’entraînement

Elle s’est bien passée, même si les joueurs reviennent de quelques jours de congé avec un nouvel entraîneur, donc il y avait beaucoup d’intensité car ils voulaient montrer des choses. J’ai même dû les calmer un peu car il ne faut pas trop pousser le curseur, mais il y avait une bonne dynamique et une bonne intensité. Ce qui est le plus important en tout cas, c’est qu’ils sont « coachables », même si ce n’était que le premier entraînement, donc on verra demain (sourire). Mais c’est un bon groupe, et ça se sent directement !

A propos du staff technique

Il est très important pour moi d’expliquer le processus. Les deux adjoints qui m’accompagnent sont Kevin Mirallas et Arthur Kopyt. Arthur était mon coach quand j’étais encore joueur en D2 belge, c’est lui qui me faisait le « passing » d’avant-match et maintenant c’est lui qui le fait dans mon staff. Il a gravi les échelons jusqu’au plus haut niveau la saison passée où je lui ai donné beaucoup de responsabilités et il en a profité pour arriver là où il est, donc c’est une belle histoire ! Kévin, je le connais depuis très longtemps dans les équipes de jeunes du Standard de Liège.

Ce sont deux personnes qui m’ont soutenues la saison passée à des moments où j’en avais besoin. Et quand on parle d’intégrité, ils sont donc aujourd’hui encore à mes côtés. En tout cas, il y a un très bon staff en place ici, et on va essayer de leur donner aussi des responsabilités, pour que l’ensemble matche bien et fonctionne.

Lui est arrivé l’an dernier au moment où on jouait un très bon football mais où on n’arrivait pas à marquer. Et pour moi, un coach doit savoir ce qu’il sait bien faire, mais il doit aussi bien s’entourer. Donc Kévin est arrivé avec son approche humaine et sa sensibilité d’attaquant, et il a apporté ce déclic ! Ce sont deux personnes qui m’ont soutenues la saison passée à des moments où j’en avais besoin. Et quand on parle d’intégrité, ils sont donc aujourd’hui encore à mes côtés. En tout cas, il y a un très bon staff en place ici, et on va essayer de leur donner aussi des responsabilités, pour que l’ensemble matche bien et fonctionne. A l’Union j’étais arrivé sans staff, donc je peux m’adapter et ça n’est pas un problème pour moi.

Les ambitions du Club

Ce n’est pas vraiment différent de ce que j’ai connu à l’Union Saint-Gilloise cette saison, où il avait aussi cet enchaînement à gérer entre le championnat et la Ligue des Champions. Sans parler du statut de champion à défendre tous les week-ends et le challenge de ne pas se reposer avant ou après la coupe d’Europe. Et de ce point de vue là, nous avions très bien commencé la saison. Ici c’est pareil, sauf que c’est l’AS Monaco, donc l’attention sera plus grande en France car c’est un grand club ! C’est une routine que j’aime et c’est un beau challenge, donc à moi de faire le maximum.

A propos des blocs bas en Ligue 1

La possibilité de jouer en transitions dépendra de nous, car si nous jouons bien au ballon, les adversaires devront courir après. Ce n’est pas forcément en étant bas sur le terrain qu’il y a des possibilités de jouer en transition, elle peut être à différents moments. Il faudra apporter plus de structure et de discipline, décaler les lignes pour répondre aux blocs bas, c’est certain. Pour cela il va falloir s’entraîner, semaine après semaine, mais il y a déjà beaucoup de très bons joueurs dans les petits espaces.

Je parle Français majoritairement, même si à l’Union Saint-Gilloise je switchais souvent en Anglais, même si je faisais parfois des fautes. Sinon j’essaye de m’adapter à la langue du joueur, donc aujourd’hui j’ai parlé le Néerlandais avec Jordan (Teze) et Frédéric (De Boever), mais aussi en Espagnol avec Ansu (Fati), même si j’ai fait également des fautes, mais il a bien aimé.

Sur les différentes langues parlées

Je parle Français majoritairement, même si à l’Union Saint-Gilloise je switchais souvent en Anglais, même si je faisais parfois des fautes. Sinon j’essaye de m’adapter à la langue du joueur, donc aujourd’hui j’ai parlé le Néerlandais avec Jordan (Teze) et Frédéric (De Boever), mais aussi en Espagnol avec Ansu (Fati), même si j’ai fait également des fautes, mais il a bien aimé. Et puis je parle un peu allemand avec mon passage à Hanovre en Bundesliga. Parfois un petit mot c’est bien, mais globalement je parle Français, car on est en France et je pense que c’est important, y compris pour les joueurs, d’entendre la langue du pays.

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