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·05 de novembro de 2025
En Serie B aussi, Jordan Ferri déçoit

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Recruté gratuitement par la Sampdoria début août, Jordan Ferri a débarqué en Ligurie dans le costume d’un titulaire. Trois mois plus tard, les choses ont bien changé.

Jordan Ferri pour une de ses rares apparitions sur une pelouse de Serie B
Parti cet été un peu plus à l’est de la côte méditerranéenne après une annus horribilis à Montpellier, Jordan Ferri aurait pu saisir cette occasion pour faire table rase des derniers mois et repartir du bon pied. Arrivé avec l’image d’un joueur d’expérience, le natif de Cavaillon a suscité pas mal d’attentes chez les dirigeants des Blucerchiati ainsi que chez les supporters.
Le club genoveso, lors d’un barrage retour interrompu suite aux jets d’engins pyrotechniques par les tifosi de la Salernitana, a sauvé sa tête de justesse en Serie B l’été dernier. Pour encadrer cet effectif fébrile, un joueur comptant 358 matchs de Ligue 1 et 30 de coupes d’Europe (C1 et C3 confondues) était donc, sur le papier, une bonne idée.
Considéré initialement comme un cadre, il fut donc d’abord logiquement aligné. Hélas, si sa première prestation en Coupe d’Italie à La Spezia (élimination aux tirs au but) lui valut une note de 6,5/10, les deux suivantes lors des deux premières journées de Serie B furent très loin des attentes placées en lui.
Condition physique défaillante, abonnement au banc de touche et carton rouge stupide
Après une prestation terne et une défaite à domicile 0-2 contre Modène, Calciomercato avait titré « Ferri ne convainc pas » et ainsi évalué sa performance : « Il était l’un des joueurs les plus attendus, mais il semble encore loin d’afficher la forme physique nécessaire. Trop lent et même lorsqu’il a de l’avance, il se fait rattraper. À revoir. » Titularisé à nouveau pour le déplacement à Südtirol, il fut sorti à la pause par son entraîneur. GenevaToday avait qualifié le joueur de « non performant » et « sans condition physique » à l’issue de cette rencontre et lui avait attribué la note de 4, la plus mauvaise des 22 acteurs ex-aequo avec deux de ses coéquipiers.
Et ensuite ? Plus rien. En tout cas jusqu’à la semaine dernière. En effet, l’ancien Pailladin, qui doit se contenter du banc de touche, n’a plus goûté à une seule minute de terrain entre son remplacement au Südtirol, le 31 août, et son entrée le 28 octobre à la 79e minute à Empoli. Si la Samp’ a ramené un point de son déplacement, Ferri, lui, n’a rien trouvé de mieux pour se distinguer que de récolter un carton rouge direct à la 90+9e minute pour un geste d’humeur sidérant dans les parties intimes d’un adversaire qui était, certes, arrivé le coude en avant sur l’ex Héraultais. Un écart qui lui a valu un match de suspension et une amende de la part de la commission de discipline italienne.
Le constat de ce temps de jeu famélique ne peut que renvoyer immédiatement à cette fameuse condition physique défaillante qui pénalise les anciens Héraultais expatriés les uns après les autres et qui semble décidément bien tenace. L’évidence sautait déjà aux yeux la saison dernière quand Jordan Ferri se traînait comme une âme en peine sur les pelouses de Ligue 1, la mine triste comme un jour sans pain. Et on ne guérit pas en un claquement de doigts de deux saisons où on n’a pas travaillé sérieusement, surtout à 33 ans.
Loin d’être le seul responsable des maux de la Sampdoria (et pour cause, vu son temps de jeu), il symbolise et incarne toutefois le mercato estival raté d’un club en crise depuis sa relégation de Serie A en 2023. Un grand nom du foot italien des années 90 actuellement piètre lanterne rouge de Serie B avec sept malheureux points et une seule victoire en onze matchs. GenevaToday, encore une fois, le souligne ainsi : « Les recrues dans ce secteur [au milieu de terrain, NDLR] se sont révélées être de mauvais choix. À l’image de Ferri, immédiatement écarté, puis rejeté dans la mêlée contre Empoli, où il a été expulsé pour une mauvaise réaction. »
Par ailleurs, à l’entraînement, l’attitude du Français n’est pas non plus des plus sereines, si l’on en croit l’article du media spécialisé clubdoria46.it qui relaye l’information d’un journal local : « Sa nervosité est également palpable à Bogliasco [le centre d’entraînement de la Sampdoria, NDLR], comme le révèle une information du Secolo XIX. La semaine dernière, le Français est sorti de ses gonds après une faute subie par un coéquipier et s’est plaint auprès du staff. Symptômes révélateurs d’une difficulté mentale sur laquelle il faudra travailler. »
Alors, peut-il entrevoir un semblant d’espoir aujourd’hui ? Peut-être. Car le club de Gênes vient de nommer le 19 octobre son cinquième entraîneur en un an et demi. Il s’agit d’Angelo Gregucci, un vieux baroudeur habitué à diriger des clubs de divisions inférieures italiennes depuis plus de 25 ans, mais également adjoint, notamment de Pioli à l’Inter et de Mancini à Manchester City puis avec la Squadra Azzura.
De quoi rebattre les cartes ? L’avenir nous le dira. Pour l’instant, après trois matchs à la tête de l’équipe, le nouveau Mister n’a pas jugé bon de faire confiance à Ferri au coup d’envoi et l’exclusion idiote de ce dernier sur le gong à Empoli, qui l’a d’ores et déjà privé du troisième, ne va certainement pas arranger son cas.
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