Guillaume Hoarau revient avec émotion et en détails sur son passage aux Girondins : “J’aurais aimé que ça se passe mieux” | OneFootball

« Je rentre au bout de huit mois, lessivé mentalement. Rien ne s’est passé comme prévu, donc j’ai gâché mon rêve tout seul par un choix… Mais sur le moment, tu n’as pas le recul, car c’est une étape qui a été importante pour moi. C’est pour ça que je ne peux pas parler de regrets. Mais c’est vrai que tu passes de numéro 9 au PSG où ton téléphone sonne, et du jour au lendemain plus personne… Là, tu te dis ‘on y est, on est dans le vrai’. Là, on sait sur qui compter, et il n’y a pas grand monde en fait. Et derrière, je reviens en France… Pendant mon passage en Chine, il y a Christophe Galtier qui me parle au téléphone, il est à Saint-Etienne. Il me dit ‘reviens en France, à Sainté je te prends’. Donc je rentre en France, et là j’avais vu mon fils une fois dans l’année… Je vais directement à Bordeaux, puisqu’il habite là-bas. J’ai un ancien pote, Ted Lavie, un joueur avec qui j’ai joué à Gueugnon parce qu’il était prêté par Bordeaux, il s’entrainait avec un petit club de la région bordelaise. Je lui dis ‘écoute Ted, je vais rester un moment ici, j’ai besoin de respirer, je viens voir mon fils, mais il faut que je me maintienne en forme’. Il me dit de venir m’entrainer avec eux… ».

« Bordeaux, c’est petit. Jean-Louis Triaud a eu vent de mon passage à Bordeaux, il appelle mon agent, et je signe à Bordeaux jusqu’à la fin de la saison. Je suis content, je suis proche de mon fils. Ça m’a fait du bien de revenir, mais quand je reviens, je suis hors de forme… C’est comme si je n’avais pas joué depuis un an. Là, je le dis à Francis Gillot : ‘honnêtement, coach, je ne suis pas prêt’. Éric Bédouet, le préparateur physique avec qui on s’est tout de suite entendu – c’est un mec extraordinaire – on s’est dit qu’il faudrait au moins 3-4 bonnes semaines pour ne serait-ce retrouver le minimum, la base… Au bout de deux semaines, je fais trois matches en une semaine (rires). Je me blesse… Mon histoire avec Bordeaux, malheureusement, elle n’est pas… J’ai marqué deux ou trois buts, il y a eu cette blessure… Sportivement, ça n’a pas été le meilleur moment de ma carrière, mais en tout cas c’est le club qui m’a donné cette chance de me remettre mentalement. J’aurais aimé que ça se passe mieux à Bordeaux. C’est un club qui nous a fait mal avec le PSG à l’époque, et j’ai rencontré des supers mecs… Des Marc Planus, Julien Faubert… On a quand même bien rigolé… Je me suis dit que la vie à Bordeaux c’était quand même pas mal, mon fils y est… malheureusement ça ne s’est pas bien passé, Francis Gillot qui était le coach, ne reste pas, donc mon contrat n’est pas prolongé ».

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